Nous mettons en avant chez Novacteur les vêtements faits en fibres naturelles de lin, de hêtre ou encore d’eucalyptus, parfois mélangé à du coton bio. Ces fibres écologiques et dégradables permettent de réduire l’impact d’une marque de prêt-à-porter sur l’environnement. Mais comment sont-elles récupérées et transformées en tissu ?
Pour chaque fibre, il y a de nombreuses étapes : la récolte, le stockage, le peignage et la transformation en fibre textile. Mais on observe quand même certaines différences en fonction de la plante qui est transformée.
Les fibres de lin :
Une des premières caractéristiques du lin est qu’il faut le récolter à un moment très précis : quand la plante est décolorée et devient d’une couleur blonde. Le lin est alors prêt à être récolté, c’est à ce moment que la fibre sera de la meilleure qualité. Autre spécificité : le lin doit être arraché, et non fauché, pour que toute la longueur de sa tige soit conservée, ce qui permettra d’avoir une bonne longueur de fibre.
Ensuite, le liniculteur passe à l’étape du rouissage : c’est à dire qu’il laisse les tiges de lin dans son champ. Cela permet la formation de micro-organismes qui vont séparer les fibres du lin en s’attaquant à la tige. Après cette étape, le liniculteur forme des balles de paille de lin, qui sont prêtes pour le teillage. Cette étape est mécanique et consiste en un broyage des tiges de lin pour séparer la tige des fibres. Ces fibres sont ensuite classées en fonction de leur longueur, longues ou courtes (elles sont alors appelées étoupes).
Mais pour l’industrie du textile, il est nécessaire d’avoir des fils de lin. Ainsi, après avoir été teillées, les fibres de lin doivent passer par le peignage et la filature. Le peignage d’abord permet de supprimer parfaitement les étoupes : le lin est peigné par des milliers de petites aiguilles. Cette étape permet de préparer le lin à être filé. Il y a trois techniques pour filer le lin : soit au mouillé (pour les fibres longues), soit au sec (pour les étoupes et le lin teillé qui s’est cassé lors de la filature au mouillé), et le circuit des mélanges (la technique utilisée pour le coton).
La récolte et la fabrication des fibres de lin demandent donc du travail. On compte en France 1 500 emplois dans l’industrie du lin et plus de 5 000 liniculteurs pour une production totale de 100 000 tonnes par an. C’est une industrie très productive : un hectare de lin peut faire jusqu’à 200 costumes, 500 jupes ou encore 50 draps.
L’eucalyptus et sa transformation en Lyocell :
Fibre originale, la fibre d’eucalyptus appelée Lyocell est une des fibres végétales les plus douces, les plus soyeuses et surtout les plus saines car elle empêche le développement de bactéries.
Pour récupérer du Lyocell, le bois d’eucalyptus doit être réduit en poudre. Cela permet de récupérer la pulpe de bois et d’extraire la cellulose. Cette cellulose doit après être dissoute dans un solvant non-toxique et permet la création de fibre de Lyocell.
En plus de cela, la fabrication de Lyocell requiert très peu d’eau et les forêts d’eucalyptus sont certifiées durables. Cette fibre a donc un très faible impact sur l’environnement. La production n’engendre aucun déchet nocif et ses vêtements sont biodégradables.
Enfin, le Lyocell est rentable sur le plan des ressources naturelles : il produit dix fois plus de matière que le coton par hectare cultivé.
Le coton biologique : produit identique au coton normal ?
Les différences majeures dans les productions de coton bio ou non sont les produits utilisés. Pour la production de coton biologique, aucun engrais chimique, chlore, produit chimique ou OGM n’est utilisé. Une fois récolté, le coton biologique est stocké dans un espace sec et propre pour éviter la création de bactéries. Puis il passe à l’égrenage qui sert à séparer les graines des fibres. Ensuite, le coton biologique connait l’étape du peignage, comme le lin, afin de garder les bonnes fibres et d’enlever tout le surplus (comme des feuilles, des branches ou autre).
Le coton biologique est après cela transporté vers des usines de filage, qui sont les mêmes que pour le coton normal. La clé est alors de bien séparer les stocks de coton biologique et non biologique, et de laver les machines après leur utilisation sur du coton non biologique, pour qu’il n’y ait pas de mélange de fibres. Même dans l’usine de filage, le coton biologique ne fait face qu’à des agents non-toxiques.
Les fibres végétales connaissent donc une extraction plus ou moins différentes. Elles gardent toujours au moins un point commun : il n’y a pas de présence de produits toxiques. Elles ont donc un meilleur impact sur l’environnement, et sur les consommateurs.
Lise Hirtz
Responsable communication digitale chez Novacteur
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