Rouge, bleu, jaune, … toutes les couleurs se retrouvent aujourd’hui dans les magasins de prêt-à-porter. Allant des plus « basiques » à des couleurs aux reflets pailletés ou soyeux, les couleurs sont un atout majeur pour les vêtements. Cependant, savez-vous réellement d’où elles viennent ?
La création des couleurs :
Pour diversifier au plus les vêtements et créer de la couleur, il y a deux types de colorants. D’abord, les colorants naturels qui sont faits à base de matériaux minéraux, de ressources dites « biologiques ». Ils sont eux bons pour la peau, mais aussi pour l’environnement. La majeure partie des colorants utilisées dans le textile est issu pourtant de synthèse chimique : découverts au 19ème siècle, les colorants chimiques (notamment de types azoïques) représente aujourd’hui 60 à 70% des 800.000 tonnes de colorants produites chaque année. Plus fréquents mais surtout plus dangereux, ces colorants sont nocifs à la fois pour l’environnement, pour le consommateur, et surtout pour ceux qui le manipulent.
Colorants chimiques : quelles conséquences ?
– Sur l’environnement :
La fabrication de ces colorants a souvent pour objectif de créer des substances résistantes à la lumière, à l’humidité voire parfois même au feu, ce qui implique qu’une fois dans la nature, ils y restent et dégradent l’écosystème autour d’eux. Quand ils rentrent en contact avec l’eau par exemple, ils sont responsables d’une détérioration de l’écosystème aquatique (soit de l’eutrophisation de l’eau). Ces colorants rejettent en effet du nitrate ou du phosphate qui influent sur le caractère potable de l’eau, la photosynthèse et la pénétration de la lumière dans l’eau, et bien d’autres. Sans oublier qu’ils ne sont évidemment pas dégradables. Imaginez alors leurs conséquences sur l’homme…
– Sur l’homme :
Ces colorants affectent différemment le consommateur du fabricant. Le consommateur, bien que touché tout de même, fait face à des conséquences en général moins graves que le travailleur qui manipule les colorants au quotidien. En effet, le consommateur peut avoir des réactions cutanées provoquées par le tissu, comme de l’urticaire, des démangeaisons ou autres. Les ouvriers textiles ou artisans, eux, font face à des réactions bien plus graves, surtout lorsqu’ils sont mal protégés et ont des conditions de travail négligées : les manipulateurs de colorants ont plus de chance de souffrir d’asthme, de réactions cutanées et d’urticaires, d’allergies, mais également de cancers : 14% des cancers de la vessie sont recensés chez des travailleurs qui manient les colorants !
D’après moi, on peut en tirer cette leçon : toujours se renseigner sur la provenance et surtout la fabrication de nos vêtements, pour savoir de quoi ils sont faits et s’ils contribuent à la détérioration de l’environnement et de la santé d’autrui.
Lise Hirtz
Responsable communication Novacteur
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